Si vous préparez un voyage de
2 semaines au Japon durant la période estivale, ne manquez pas le festival d’Awa-Odori ! Littéralement traduit par « la danse d’Awa », cet évènement a lieu chaque année du 12 au 15 août dans la ville de Tokushima, située sur la plus petite île des quatre principales, Shikoku. Avec ses défilés folkloriques, ce festival s’est transformé en fête populaire, il attire plus de deux millions de spectateurs chaque année.
Le festival d’Awa-Odori est aujourd’hui une tradition et devenu une visite phare lors d’un
circuit en famille. Son origine date de 1586, lors d’un colossal chantier de construction du château de Tokushima. C’est alors que le seigneur de la province d’Awa, située au nord de l’île, décida de célébrer la fin des travaux en distribuant des fûts de saké à son peuple. Ceux-ci prirent leurs instruments de musique et se mirent à danser. La danse se surnomme
matsuri, qui signifie « danse des fous » en référence à son refrain : «
Les fous qui dansent, les fous qui regardent. Tant qu’à être fous, pourquoi ne pas danser ? ». La légende conte que les samouraïs n’avaient pas la permission de boire et que les habitants se saoulèrent durant plusieurs nuits et dansèrent des danses traditionnelles avec frénésie, accompagnés du son des tambours, du shamisen et d’un luth vêtu de peau de chat. Ainsi, une tradition apparue.
Aujourd’hui, c’est avec joie que les habitants de Shikoku se réunissent chaque année à la même période pour perpétuer la tradition née de leurs ancêtres. Elle est devenue l’une des plus populaires du Japon et se déroule sur quatre jours et trois nuits. Un nouveau quartier appelé Koenji, est apparu pour célébrer la tradition à Tokyo. La fête débute à la tombée de la nuit vers 18h et prend fin par son apogée vers 22h30. Les rues sont remplies de stands vendant des yakitori, mais aussi du mais grillé et des takoyaki, des boulettes de pâte à crêpe remplies de poulpes et assaisonnées. Bien sûr vous trouverez beaucoup de stands de bière ou de saké pour vous désaltérer ! Puis défilent des groupes de danseurs vêtus de costumes traditionnels comme le yukata ou le happi au rythme des instruments jadis utilisés par leurs ancêtres. Participer à ce festival c’est faire partie d’un public enflammé et découvrir une magnifique coutume!
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Maud Cristini